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Les lauréats de M à N | Audi France
Lauréats

Les lauréats Audi talents de M à N

Les artistes lauréats ont convaincu le jury Audi talents avec leur créativité, leur audace et leur regard inspiré sur le monde. Découvrez-les et explorez la richesse de leurs univers artistiques.

 

Magalie Magistry

Réaliste et magique, l’univers de Magali Magistry est peuplé de vikings et de cendrillons contemporains. Il nous parle de nous, comme dans un conte. L’ici et le maintenant en contre-point toujours d’un ailleurs et hier, ou demain. À l’instar de son projet Audi talents, « Expire ». Là, la réalisatrice nous entraîne dans le futur, mais s’enracine « dans la boue picarde » d’où elle vient et évoque un futur loin d’être hypothétique.

Une adolescente, Lila, travaille dans un élevage porcin, sur une terre envahie par le smog, la dévastation et la ruine autant que par un high tech de science-fiction, fan de K-pop coréenne, coquette, elle choisit avec attention son plus beau masque à gaz pour retrouver, bravant les dangers du dehors, celui qu’elle aime. « Cinéma presque vérité dans un contexte d’anticipation », « Expire » devait permettre à Magali Magistry d’explorer un nouveau territoire, celui des effets spéciaux.

 

Léonard Martin

Picrochole

Il a immédiatement fait l’unanimité du jury. Film de marionnettes, au croisement de l’histoire de la peinture, de la littérature et de la culture populaire, « Picrochole » (référence au belliqueux monarque de Rabelais), le projet proposé par Léonard Martin, au jury Audi talents 2018, lance des ponts entre les époques et les formes.

Le jeune homme approfondit avec cette nouvelle proposition les rapprochements qu’il opère depuis quelques années entre les disciplines, en particulier, la littérature, la peinture et le cinéma. Reconstituant ici la mise en scène de la bataille de San Romano peinte par Paolo Uccello vers 1456, il emprunte ses codes à la culture populaire du carnaval autant qu’à l’esthétique du jeu vidéo et au jeu de rôle.

L’installation se déploiera sur plusieurs écrans synchronisés à la manière d’un diorama. En juxtaposant l’invention de la perspective de la Renaissance italienne et la représentation du mouvement du peintre florentin aux nouveaux regards portés sur le corps et le paysage à l’ère numérique, le jeune homme souhaite offrir un dialogue ludique entre les époques.

Éric Minh Cuong Castaing

Chorégraphe, associé au Ballet National de Marseille, Eric Minh Cuong Castaing a d’abord travaillé comme animateur 3D et assistant réalisateur dans le cinéma après son diplôme aux Gobelins. Le jeune homme, précis et sensible, continue de jongler avec les disciplines. S’interrogeant sur « l’influence de l’image sur un corps en mouvement », il a porté au sein de sa compagnie Shonen une douzaine de créations (spectacles, installations, performance, films) mettant en relation la danse, les arts visuels et les nouvelles technologies (drones, robots, réalité augmentée).

Référence aux temps bénis contés par la mythologie grecque où Hommes et Dieux vivaient ensemble en harmonie, « L’Âge d’or », le projet qu’il réalisera grâce à son prix Audi talents, est un moyen-métrage mettant en scène la rencontre d’enfants handicapés moteur et de danseurs. Les enfants se voient dotés de lunettes de réalité virtuelle, qui leur permettent de voir en temps réel ce que voient les danseurs.
Exaltant les particularités physiques et sensibles des enfants, le dispositif nous fait progressivement glisser dans un monde de fiction. A l’intérieur des lunettes de ces derniers vibrent les images d’une autre ère, onirique et partagée, dont ils semblent être les demi-dieux. C’est l’avènement d’un nouvel Âge d’Or.

Crédit photo : Fabien Breuil

eric minh

Camille Ménard

Self Esteem Shapers

Elle est passée par les Beaux-Arts et l’école Boulle. De cette double formation, elle tire l’envie de développer un design « peu conventionnel ». Tout juste diplômée, Camille Menard, propose d’insuffler de l’humour dans nos usages, pour les tenir à distance, en rire, « mettre l’usager devant sa bêtise », faire comprendre les « mécanismes à l’oeuvre dans nos choix afin d’échapper à l’aliénation sociale ».

Un brin d’insolence pour questionner nos travers. En l’occurrence, avec ce projet présenté au jury Audi talents, et qui lui a valu son diplôme à Boulle : la passion de nos contemporains pour le fitness. Quête du corps parfait, narcissisme poussé à son extrême via les réseaux sociaux et la loi du like.

Son projet Self Esteem Shapers propose trois accessoires de fitness « absurdes » à emporter chez soi : le « Wind Stepper Selfie », parfait pour éprouver la pression liée aux réseaux sociaux ; le « Pulldown Check-up Mirror » pour révéler notre niveau de narcissisme et la « Brain Dropping Remote », celui de notre nihilisme.

Le jury, emballé par la précision, l’humour et le potentiel en œuvre dans ce projet, a choisi de récompenser ici « l’irrévérence » d’une jeune artiste singulière, dont on saisit d’emblée, qu’elle « fabrique sa pensée ».

camille ménard

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