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Découvrez les jurés Audi talents 2018 | Audi France
Jurés

Le jury Audi talents 2018

Ils sont directeur de centre d’art, designer, plasticien, commissaire d’exposition, réalisateur, compositeur ou programmateur, reconnus pour leur expertise, leur sensibilité, l’acuité de leur regard sur la jeune création. Chaque année, Audi talents fait appel à des acteurs reconnus de la scène culturelle française pour composer son jury, étudier les candidatures, distinguer les finalistes, et, donner à ceux, parmi eux, qui sauront faire la différence, les moyens l’année suivante de réaliser leur projet.
En 2018, quatre personnalités : Christophe Chassol, compositeur et réalisateur, Vittoria Matarrese, responsable des projets spéciaux au Palais de Tokyo, Felipe Ribon, designer, et Paula Aisemberg, directrice de La Maison Rouge.

Christophe Chassol

Christophe Chassol

Entré au Conservatoire à 4 ans, diplômé du Berklee College of Music de Boston, chef d’orchestre à 18 ans, Christophe Chassol a des allures de surdoué de la musique. Compositeur atypique, l’inventeur de l’Ultrascore compose pour le cinéma, la télévision et la publicité, mais il collabore également aux projets d’autres musiciens (Phoenix, Sébastien Tellier, Solange plus récemment Frank Ocean…) ou d’artistes plasticiens (Sophie Calle, Laurie Anderson, Xavier Veilhan…).

Particulièrement sensible à la forme documentaire (« un médium très efficace et qu’on peut en même temps fictionnaliser », dit-il), il définit l’artiste comme « quelqu’un qui a envie de partager quelque chose qu’il a en lui et pour lequel les mots ne suffisent pas. » Innover, en art, revient par conséquent à ses yeux à « parvenir à exprimer l’ineffable de ses émotions, faire swinguer un nouvel argot dans sa propre langue. »

Ce qui lui plaît dans le rôle de juré, hormis la participation aux débats, est d’approcher des œuvres hors du « mainstream », des choses expérimentales et de voir l’état de la jeune création. Quant à savoir ce qu’il attend des candidats Audi talents :

« Je devrais dire que je ne sais pas, répond-il malicieusement. Mais en réalité, j’attends de pouvoir repartir en ayant envie de faire connaître ce que j’aurai découvert. »

Felipe Ribon

Designer franco-colombien, mais aussi photographe, commissaire d’exposition, scénographe, Felipe Ribon aime à cultiver les mélanges. Formé à l’Ecole des Mines et à l’ENSCI-Les Ateliers, il recueille, depuis sa sortie de l’école en 2008, les plus belles marques d’intérêt pour son travail. Lauréat Audi talents Design en 2012, pensionnaire de la Villa Médicis en 2013, lauréat de la Villa Kujoyama en 2016, il a remporté l’an dernier Le Prix Liliane Bettencourt.

Multiple aussi est sa sensibilité en matière de création. « Je ne suis pas un spécialiste qui défendrait une vision unique, dit-il. Le fait que je fasse plusieurs choses le montre. Ce sont les démarches qui comptent ; le fait d’être créatif. » Comment ? « Il s’agit essentiellement pour l’artiste de réussir à s’exprimer d’une façon singulière pour créer un univers propre selon le médium qui l’inspire. Tout en parlant au plus grand nombre. »

Prenant très au sérieux son rôle de juré (« parce que ça peut changer la vie de quelqu’un »), il s’annonce particulièrement attentif et objectif, soucieux d’échapper à tout formatage pour rester ouvert, frais et sincère. « Audi talents est plutôt un laboratoire de recherche pour des situations d’avenir, analyse-t-il. Je suis en attente d’être surpris, choqué, bouleversé, émerveillé, étonné. »

Felipe Ribon
Vittoria Matarrese

Vittoria Matarrese

Diplômée en architecture, Vittoria Matarrese a débuté sa carrière dans le milieu de la culture et spécialement du cinéma. Journaliste et rédactrice en chef en presse écrite et télévision (Les Cahiers du Cinéma, Arte, Canal Plus…), ses rencontres l’ont amenée à investir le monde de l’art. Engagée par Frédéric Mitterrand comme directrice artistique à la Villa Médicis à Rome, elle est, depuis 2010, responsable de la programmation des événements culturels et projets spéciaux au Palais de Tokyo à Paris, ainsi que commissaire pour la performance.

Particulièrement sensible à tout ce qui concerne le « vivant », performance, musique, théâtre, danse et aux formes éphémères qui sont en constante évolution, elle dit apprécier spécialement dans ces univers, une réactivité politique, sociale et poétique. « L’hybridation des disciplines permet de nouvelles formes de créativité », pense-t-elle.

« Ce qui me plaît, c’est la découverte, bien sûr, et le rapport direct aux artistes quand ils vous parlent d’un projet. Être vraiment à l’origine de tout ça est passionnant ! ».

Paula Aisemberg

Historienne de l’art de formation, Paula Aisemberg a travaillé dans des galeries parisiennes avant de rencontrer Antoine de Galbert en 2001. Elle a accompagné le collectionneur et mécène dans son projet de fondation et ce jusqu’à son ouverture en 2004. Elle est, depuis lors, la directrice de La Maison Rouge.

« Je crois à l’émotion que peuvent susciter les œuvres et les questions qu’elles font émerger », dit-elle. Elle aime découvrir de nouvelles expressions et apprécie les échanges avec les autres membres d’un jury. « C’est toujours intéressant et constructif d’apporter des arguments pour défendre la candidate ou le candidat auquel on croit et garder en tête l’importance de la parité dans ces circonstances », pense-t-elle.

Particulièrement attentive aux artistes qui interrogent leur époque, elle dit attendre des candidates et candidats qu’ils testent des choses, des formes, des idées. « L’innovation n’est pas forcément dans la forme ou dans l’utilisation des nouvelles technologies, souligne-t-elle. Elle consiste aussi à s’interroger autrement. La jeune création contemporaine doit rester un laboratoire. Il ne faut pas venir avec des propositions trop affirmées et marketées. J’aime la poésie. Et la poésie peut être innovante ! »

Paula Aisemberg

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