Mind Map explore différents territoires autour du geste artisanal et du process technologique. Les lauréats Audi talents – Marie-Sarah Adenis, Charlie Aubry, Henri Frachon et Antoine Lecharny - dévoilent les méthodes sous-jacentes pour imaginer leurs œuvres.
Découvrez la présentation de l’exposition par le commissaire Gaël Charbau et les projets des lauréats.
L’exposition Mind Map adresse non pas l’objet, mais la méthode sous-jacente explorée par les trois lauréats Audi talents pour imaginer leur œuvre. En apparence, le lien n’est pas facile à établir entre la recherche sur le vivant de Marie-Sarah Adenis, l’exploration de nos « profils » au prisme de l’intelligence artificielle chez Charlie Aubry et les expérimentations d’un « design abstrait » par le duo Henri Frachon et Antoine Lecharny.
Ces trois projets sont pourtant alimentés par une racine commune : la recherche de formes rendues possibles et visibles par des principes sous-jacents. Aux lois sélectives de l’ADN, aux ramifications binaires des cerveaux électroniques, ou aux déclinaisons de concepts abstraits, les créateurs cherchent à donner un corps, une forme, un manifeste. C’est l’occasion pour Audi talents de poursuivre les passionnantes explorations du Laboratoire des formes, que chaque lauréat contribue à alimenter depuis 2007 et qui constitue, au fil des ans, une véritable cartographie esthétique des enjeux complexes de notre présent.
Photo : Olivier Moritz
Vivant, ADN, parenté
Faisant dialoguer la science et les mythes animistes, Marie-Sarah Adenis propose de nouvelles formes de représentation du génome et des liens de parentés entre les êtres vivants. Son approche transdisciplinaire propose un rapport renouvelé entre le vivant, les technologies et la société pour « prendre acte collectivement de ce qui nous lie et ce que nous devons protéger ». Entrez dans la Forêt chromosomique, traversez la Fente magique, puis enfilez votre casque de réalité virtuelle et découvrez alors le Jardin des hélices. Une vertigineuse quête du vivant.
Crédit photo : Fabien Breuil
Quotidien, data, consommation
Dans un monde où notre environnement s’adapte à nos propres comportements, Charlie Aubry s’interroge sur la place de l’intelligence artificielle et la monétisation de nos données.
P3.450 est une critique de notre société où les données collectées, à nos dépends mais avec notre accord, sont représentées sous la forme d’une expérience immersive pour le public qui en devient acteur à son corps défendant.
Crédit photo : Fabien Breuil
Regard, sculpture, sentiment
Henri Frachon et Antoine Lecharny développent ici une pratique dédiée aux procédés de conception, plutôt qu’à l’usage des objets en dessinant les contours d’un « design abstrait », qui porte notre attention sur l’essence d’une forme et non sur sa fonction. Partant de quatre axes d’exploration (le trou, le jonc doucine, le triangle et la dissonance) le duo de créateurs met en œuvre une démarche expérimentale et radicale qui s’éloigne du design pour se rapprocher d’une recherche fondamentale.
Crédit photo : Fabien Breuil