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alt+R, Alternative Réalité

En 2018, le jury Audi talents, composé de Paula Aisemberg, alors directrice de la Maison Rouge, Christophe Chassol, compositeur et réalisateur, Vittoria Matarrese, directrice de la programmation des arts performatifs au Palais de Tokyo, et Felipe Ribon, designer, a récompensé les lauréats de l’appel à projets en leur permettant d’exposer leur création au Palais de Tokyo.

Le mot du commissaire

Le mot du commissaire

Jeu de mot sur les faits dits « alternatifs » qui ont envahi les médias et la communication de notre époque, l’exposition « alt+R – Alternative Réalité » nous rappelle que l’imaginaire demeure le pouvoir des artistes, non pas pour falsifier le réel mais bien pour en proposer des lectures plurielles, au service de notre émancipation et du rafraîchissement de nos horizons. Lauréates Audi talents, les trois installations présentées au Palais de Tokyo sont des voyages prospectifs dans l’Histoire et les histoires qui façonnent notre époque, celles des nouvelles technologies, des discours sur l’art et d’un avenir affamé de science et de fiction politique.

Gaël Charbau

Chemin de traverse

Al Qamar est une utopie mise en forme par l’artiste avec la communauté qu’elle a créée autour de son projet. Ici, comme dans l’ensemble de ses œuvres, Marielle Chabal fait appel à plus d’une centaine de talents pour concevoir les formes qui dessinent ce monde alternatif. <br><br>Son exposition s’ouvre sur les maquettes des architectures de la cité fictive d’Al Qamar, celles qui ont été utilisées pour tourner un film à l’écriture singulière, des bâtiments qui apparaissent comme des personnages et pas simplement comme arrière-plan. En personnifiant ainsi les agents de l’urbanité de la cité d’Al Qamar, l’espace n’est plus un décor mais un outil producteur de significations, de manières de vivre différentes.

Crédit photo : J-C. Lett

Chatonsky

A partir d’une base de données de millions d’images, elle crée sa propre représentation de la planète minérale. Grégory Chatonsky, par le même procédé d’accumulation de données et d’analyse statistique, lui donne ensuite les fluides, les plantes, le son, la parole et des organismes pour peupler sa surface. Un monde à « visiter » dans une exposition que l’artiste a imaginée pour être évolutive : une structure modulaire accueille chaque jour de nouvelles sculptures aux étranges formes organiques imaginées par la machine. Rêve dans un rêve, espace dans l’espace : l’installation doit, pour Grégory Chatonsky, « rendre sensible l’ambiguïté de cette imagination artificielle qui doute radicalement de son statut. <br><br>

Crédit photo : J-C. Lett

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