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En attendant Mars, Bertrand Dezoteux

Explorant l’imaginaire de la conquête spatiale, Bertrand Dezoteux nous invite à un voyage inattendu vers Mars. Résultat d’un an d’accompagnement Audi talents et d’une résidence à l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire arts-sciences du CNES, son exposition « En attendant Mars » était présentée à la Galerie Audi talents du 11 janvier au 19 février 2017.

En attendant Mars

Baptisée « Mars 500 », la mission qui l’a ainsi inspiré a eu lieu en Russie en 2010-2011. Pilotée par l’IMBP (Institut des Problèmes Bio-Médicaux), elle visait à simuler, dans une reconstitution de station spatiale, un voyage vers la Planète Rouge. Confinés afin d’étudier leurs réactions physiologiques et psychologiques, les six astronautes de nationalités différentes ont dû occuper leur temps, confronter leurs habitudes et tromper l’ennui. Grâce au soutien de l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire arts-sciences du CNES, Bertrand Dezoteux a pu les rencontrer, récolter témoignages et documents, et comprendre de quoi leur quotidien était fait pendant ces 520 jours hors du monde.

Mars 500

Mars 500

C’est à partir des rushes véritables de vidéos tournées par les protagonistes du projet « Mars 500 », que Bertrand Dezoteux a monté le premier film de son exposition. Vingt-trois minutes résument les 520 jours d’isolement de l’équipage international. Les séquences s’enchaînent en dévoilant, souvent bien loin des fantasmes épiques de la conquête spatiale, le quotidien drolatique des six hommes confinés dans l’espace étroit de leur module spatial factice. Le film offre un premier angle documentaire fait d’images pour la plupart inédites, fournies par l’Institut russe des Problèmes Bio-Médicaux.

Marionnettes et modules

Marionnettes et modules

Incarnant la transposition de l’expérience scientifique dans le domaine artistique, la maquette du simili module spatial de Mars 500 ouvre la porte d’une autre dimension. Reconstitués en carton au fil d’un travail extrêmement minutieux, les chambres, la cuisine et le salon de la fausse station spatiale russe accueillent des membres de l’expérience ici changés en marionnettes. Se perçoivent alors les réflexions de l’artiste autour du confinement et du quotidien des astronautes, dont les correspondances avec la vie des gens « normaux » ne manquent pas de cocasserie.

Crédit photo : Paul Nicoue

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